dimanche 19 octobre 2008

Urgence Leadership

Urgence Leadership, vous connaissez? C’est la nouvelle section internet du Journal Les Affaires. On s’y intéresse exclusivement de leadership. Je vous invite à aller y faire un tour, urgenceleadership.com, on y trouve plein de choses intéressantes sur mon dada préféré.

Pour moi qui s’intéresse au sujet, Urgence Leadership va probablement devenir mon jardin d’Ali Baba. J’ai l’impression que je vais y trouver tout ce dont j’ai besoin pour comprendre encore mieux l’état du leadership au Québec. Et qui sait, peut-être vais-je devenir l’un de leurs chroniqueurs? Après tout, lorsqu’il y a urgence, c’est souvent parce que notre façon de faire ne convient plus à la situation. Il faut alors penser à voir les choses différemment. C’est exactement ce que je propose depuis plus d’un an avec ce blogue et Le Meneur!

Peut-être étiez-vous absent lors de mes débuts? Dans ce cas, je vous invite à relire les premières éditions du Meneur! et celle de ce blogue. J’ai moi-même fait l’exercice avant d’entreprendre l’écriture de cette chronique. Vous allez peut-être me trouver un tantinet chauvin mais je dois avouer qu’après mes lectures, je me sens rassuré. Comme je le disais dans l’édition du mois d’août 2007 du Meneur!, c’est tout simplement effarant l’usage que l’on fait des mots leader et leadership.

C’était vrai en août 2007, et ce l’est encore en octobre 2008. Allez naviguer sur le Web si vous n’êtes pas convaincu. Vous le constaterez de vous-même, chacun a sa propre vision du leadership. Il n’y a rien de mal à ça mais comme je le disais l’an passé dans le Meneur!, si tout devient du leadership, ce n’est pas facile de l’améliorer par la suite. Faut-il se surprendre qu’il y ait Urgence Leadership lorsque chacun pense à sa façon?

Urgence Leadership veut aider les gestionnaires et les organisations à améliorer leur leadership. Dans un premier temps, on nous propose de prendre conscience de la situation. Cela va de soi et à mes yeux, j’ai l’impression que les planètes s’alignent car c’est justement cette prise de conscience que je mets de l’avant dans toute ma démarche. Mes conférences, mes formations, mon coaching, mon infolettre le Meneur!, mon blogue, tous ont comme objectif de faire prendre conscience aux autres la réelle nature du leadership.

Faut-il se surprendre du lancement d’Urgence Leadership? Je ne le crois pas. Le leadership est devenu tout et son contraire. En conséquence, plusieurs leaders passent sous les yeux des organisations sans qu’elles le réalisent.

Pourquoi cette situation alors que les entreprises recherchent plus que jamais des leaders? Si je me fie à mon expérience, c’est à cause des jeux de pouvoir présents dans les organisations, c’est à cause d’un manque d’ouverture aux idées des autres ou encore, le désir de quelques individus à garder le contrôle d’un environnement donné. Voilà les principaux obstacles à l’émergence d’un leadership à grande échelle dans les organisations. Je vous donne un exemple personnel.

De 1996 à 2001, je me suis consacré à la relance de l’organisme Ingénieurs Sans Frontières Québec (ISFQ) qui était en train de s’éteindre après sa première année d’existence. Je commençais tout juste le remboursement de mes prêts étudiants mais je croyais fermement que ma communauté professionnelle pouvait intervenir auprès des gens des pays en développement. Comme ingénieur, j’avais la conviction que mes collègues devaient agir pour aider ceux qui meurent par manque d’eau ou qui vivent dans des conditions semblables à celles du moyen-âge.

À l’époque, j’ai cogné aux portes des acteurs importants du monde de l’ingénierie. Étonnamment, les gens que j’ai rencontrés m’ont tous dit que l’idée était bonne mais personne ne s’est engagé à faire quoi que ce soit. Honnêtement, j’en étais stupéfait. Je trouvais, et je trouve encore, inconcevable qu’une communauté apte à envoyer des robots sur Mars puisse rester indifférente aux problèmes des gens dans le besoin.

Après 5 ans d’effort au sein d’ISFQ, voyant le peu d’intérêt de la communauté des ingénieurs, j’ai quitté l’organisme. Cela ne s’est pas fait dans la joie. J’ai posé ce geste contre mon gré et ç’a été une grande déception car je croyais fermement à cette cause. Mais je n’avais pas le choix de tout laisser tomber pour des raisons personnelles. La vie est ainsi faite que malgré nos bonnes intentions, vient un moment donné où on a besoin d’argent pour payer les comptes.

Heureusement pour ISFQ, il y a eu un lent revirement de situation. Depuis un peu plus d’un an – 5 années plus tard à mon départ – l’organisme est supporté par le Réseau des ingénieurs du Québec qui lui offre un local et un soutien financier. J’ai la certitude qu’ISFQ fera parler de lui dans les prochaines années. Lorsque cela se produira, les ingénieurs auront une autre raison d’être fiers de leur profession.

Bravo pour ce succès à venir mais alors que l’on parle de crise du leadership – Urgence Leadership – il devient intéressant de se demander pourquoi est-ce que cela a pris plus de 10 ans pour qu’un organisme reçoive le soutien de la communauté des ingénieurs tel qu’il se doit.

Bien entendu, pour plusieurs, la réponse facile se résumera au fait que je n’ai pas su vendre le projet correctement. Sur ce point, cela est fort probable. Ce n’est juste pas mon tempérament de vendre des choses. En fait, je trouve très difficile de vendre ce qui à mes yeux est une évidence.

Mais au-delà de l’expérience personnelle, ce qui explique probablement la longue dormance d’ISFQ, c’est le manque d’ouverture des uns aux idées des autres. C’est la difficulté des uns à voir le potentiel présent dans le projet des autres. C’est la crainte des uns de donner aux autres. C’est également un manque d’engagement social.

Si vous voulez mon avis, c’est le monde à l’envers. Les entreprises recherchent des gens qui ont des passions, on recherche des gens créatifs, on recherche des gens qui n’ont pas peur de prendre des initiatives. Le problème est qu’on voudrait également que ces gens n’aient pas trop d’opinion. À moins que le problème soit que l’on veut des leaders à condition qu’ils aient les mêmes idées que nous!

Lorsque je m’arrête pour regarder la longue dormance d’ISFQ, je ne suis pas surpris que l’on en arrive à créer Urgence Leadership. Le leadership est en crise parce que les organisations ont de la difficulté à comprendre ce qu’est le leadership. Le leadership est en crise parce que plusieurs personnes ont peur d’avoir des leaders dans leur entourage. Le leadership est en crise parce que plusieurs entreprises entretiennent une culture qui nuit à son émergence.

Mes 15 années d’expérience comme ingénieur me donnent la certitude qu’il y a fort probablement des problèmes de leadership dans votre entreprise. Si c’est le cas, je vous invite à visiter le site Urgence Leadership pour prendre conscience que votre organisation n’est pas la seule aux prises avec ce fléau. Après tout, nos problèmes sont toujours moins grands lorsqu’on sait qu’on n’est pas les seuls à y faire face. Pour ce qui est des solutions, je suis là pour vous offrir mes services. Au fil des ans, j’ai acquis une solide expérience pour comprendre le leadership organisationnel. Groupe Management Leadership est là pour votre Urgence Leadership!

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